Les nadis sont des canaux subtils d’énergie dans le corps, selon la philosophie du yoga et l’Ayurveda. Ils jouent un rôle essentiel dans le système énergétique du corps, transportant le prana, ou énergie vitale, à travers tout l’organisme. Les nadis sont souvent comparés aux méridiens en médecine traditionnelle chinoise, bien que les deux systèmes aient des différences.

Les nādī pénètrent notre corps de la plante des pieds
jusqu’au sommet de notre tête. Dedans est prana, le souffle de la vie
dans lequel réside notre âme, qui est la demeure de Shakti, la créatrice
des mondes animés et inanimés.

– Varaha Upanishad

Nāḍī (नाडी) est un terme sanskrit mentionné pour la première fois dans la Chāndogya Upaniṣad. Ce terme signifie tube, canal; vaisseau, veine, artère, tige creuse, ou même flûte.

Dans la philosophie du yoga, le Nadi est un méridien du corps humain comparable à ceux de l’acupuncture par lequel circule l’énergie vitale. Il existe symboliquement 72 000, voire 350 000 nadis, ce qui signifie que chaque endroit de l’organisme est sensible pour capter l’énergie, dont les plus importants sont : Sushumna, Ida et Pingala.

La croissance de l’homme ne s’effectue pas de bas en haut, mais de l’intérieur vers l’extérieur
Il existe des milliers de nadis dans le corps, mais trois d’entre eux sont considérés comme les plus importants :
    1. Ida Nadi : Ida est le canal d’énergie lunaire et est associé aux aspects féminins, réceptifs et passifs de notre être. Il commence à la base de la colonne vertébrale et se termine à la narine gauche. L’Ida Nadi est responsable de la régulation des processus mentaux, de la relaxation et du refroidissement du corps.
    2. Pingala Nadi : Pingala est le canal d’énergie solaire et est associé aux aspects masculins, actifs et dynamiques de notre être. Il commence également à la base de la colonne vertébrale, mais se termine à la narine droite. Le Pingala Nadi est responsable de la régulation des processus physiques, de l’énergie et de la chaleur corporelle.
    3. Sushumna Nadi : Sushumna est le canal d’énergie central et le plus important. Il s’étend de la base de la colonne vertébrale jusqu’au sommet de la tête (couronne). La Sushumna Nadi est associée à l’éveil spirituel et à la réalisation du soi. Lorsque le prana circule librement dans la Sushumna, l’équilibre entre les énergies Ida et Pingala est atteint, et l’éveil de la Kundalini (énergie serpent dormant à la base de la colonne vertébrale) peut se produire.

Selon les textes anciens, il existe 72 000 nadis dans le corps humain. Lorsque les nadis sont obstrués ou déséquilibrés, cela peut entraîner des problèmes physiques, mentaux ou émotionnels. Les pratiques de yoga, comme les postures (asanas), la respiration (pranayama) et la méditation, sont conçues pour nettoyer et équilibrer les nadis, permettant au prana de circuler librement et de maintenir une bonne santé et un bien-être général.

“Quand le ventre est vide, le corps devient esprit ; quand il est rempli, l’esprit devient corps”

Les nadis sont des canaux d’énergie subtils dans le corps humain qui jouent un rôle essentiel dans le système énergétique. Les trois nadis principaux, Ida, Pingala et Sushumna, sont responsables de l’équilibre des énergies féminines et masculines et du chemin vers l’éveil spirituel. En comprenant le rôle de chaque nādī, vous pouvez adapter votre pratique du yoga et de la méditation pour cibler des aspects spécifiques de votre santé physique, mentale et émotionnelle. Voici un résumé des principaux nādīs et leurs fonctions :

  1. Sushuma nādī : le nādī central, qui contrôle la santé de la moelle épinière et donne de l’énergie au cerveau. Il est important pour l’éveil spirituel et la santé physique.
  2. Ida nādī : le nādī lié au côté gauche du corps, aux émotions et à la créativité.
  3. Pingala nādī : le nādī lié au côté droit du corps, à la prise de décisions et à la digestion.
  4. Pusha nādī : gouverne les sens de perception.
  5. Gandhari nādī : gouverne les rêves, la créativité et l’imagination.
  6. Payasvini nādī : gouverne les sons internes et subtils du corps.
  7. Shankhini nādī : augmente la foi.
  8. Alambusha nādī : utilisé pour l’élimination des toxines.
  9. Kuhu nādī : gère le fonctionnement des organes de reproduction.
  10. Vishvodhara nādī : gouverne le système digestif.
  11. Varuna nādī : gouverne la circulation sanguine et les émotions telles que la compassion et l’empathie.
  12. Sarasvati nadi : aide dans la parole.
  13. Yashasvati nādī : une énergie chaude liée au feu qui est utilisée pour guérir.
  14. Hastijiva nādī : une énergie calme liée à l’eau qui est utilisée pour calmer.

En intégrant ces connaissances dans votre pratique, vous pouvez personnaliser vos exercices pour répondre à vos besoins spécifiques et favoriser une santé optimale du corps et de l’esprit. Les pratiques de yoga visent à nettoyer et équilibrer les nadis pour favoriser la santé et le bien-être. Lorsque les différentes formes de prana circulent librement dans notre corps, celui-ci est en bonne santé. En revanche, si des blocages apparaissent dans les nādī, nous pouvons tomber malades. L’un des objectifs du yoga est de favoriser une circulation fluide des cinq types de prana dans les nādī, ce qui nécessite une approche holistique comprenant plusieurs éléments :

  • Les Yama (principes éthiques) agissent sur nos réactions face à notre environnement et notre psyché.
  • Les Niyama (observances) nous encouragent à adopter une bonne hygiène de vie, en agissant sur les aspects psychologiques et nutritionnels du prana.
  • Les Asana (postures) agissent directement sur les Marma (centres énergétiques, comparables à des valves dans les nādī).
  • Les pranayama (exercices visant à prolonger et accumuler le prana) utilisent notre souffle et notre mental pour favoriser une circulation sans blocage des pranas dans les nādī.
  • Les mantras, les méditations et les exercices de concentration sont utilisés pour traiter les blocages importants.

“Celui qui pourvoit uniquement à l’avenir est moins prévoyant que celui qui ne pourvoit qu’à l’instant, car il ne pourvoit même pas à l’instant, mais seulement à sa durée.”

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