Au-delà de la Surface : 21 Jours vers la Transformation Émotionnelle ? – Les Leçons de Maltz

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La découverte de notre processus interne d’adaptation émotionnelle

“La graine du changement met trois semaines à germer, mais toute une vie pour cultiver.”

Cette citation reflète l’idée que, bien que l’adaptation initiale à un changement puisse prendre un temps relativement court, comme les 21 jours observés par Maltz, la compréhension et la gestion complète de ce changement, surtout sur le plan émotionnel, est un processus continu et en évolution. Il met en lumière l’importance de l’intelligence émotionnelle dans ce processus d’adaptation et de croissance à long terme.

Lorsque j’ai découvert pour la première fois le travail du Dr. Maxwell Maltz dans les années 1950, je fus immédiatement captivé par son observation singulière. En tant que chirurgien plastique, Maltz remarqua que ses patients nécessitaient environ 21 jours pour s’habituer à leur nouvelle apparence post-opératoire. Cette période de trois semaines, selon lui, était cruciale pour l’acceptation psychologique d’un changement physique majeur. Intrigué, j’ai plongé dans son livre “Psycho-Cybernetics”, une lecture qui allait relier de manière inattendue ces observations à un concept qui me passionne profondément : l’intelligence émotionnelle.

Dans ma quête pour comprendre comment nous, en tant qu’êtres humains, nous adaptons et acceptons le changement, j’ai réalisé que la découverte de Maltz n’était pas seulement pertinente pour ses patients de chirurgie plastique. Elle touchait à un aspect beaucoup plus vaste de notre psychologie : la façon dont nous traitons émotionnellement et mentalement le changement. La période de 21 jours identifiée par Maltz ne se limitait pas à la guérison physique, elle était intimement liée à notre processus interne d’adaptation émotionnelle.

Ce fut une révélation pour moi. Le concept des 21 jours s’étendait bien au-delà de la médecine, offrant un aperçu précieux de l’intelligence émotionnelle – cette capacité essentielle à reconnaître, comprendre et gérer nos propres émotions ainsi que celles des autres, en particulier en temps de transition. En explorant le concept des 21 jours de Maltz, je me suis donc lancé dans une exploration plus profonde de l’intelligence émotionnelle et de son rôle indispensable dans notre capacité à naviguer à travers les changements de la vie, qu’ils soient physiques, émotionnels ou psychologiques.

La Genèse du concept des 21 Jours

En explorant le concept des 21 jours de Maltz, j’ai commencé à voir des exemples de ce phénomène dans divers aspects de la vie – en entreprise, dans les familles, et même chez les enfants. Ces observations m’ont aidé à comprendre la portée de cette règle au-delà du contexte médical.

Dans l’entreprise : L’adaptation à un nouvel environnement

L’expérience avec mon collègue Pierre, qui a rejoint notre équipe après une longue carrière dans une entreprise aux méthodes radicalement différentes, est un exemple édifiant de l’application du concept des 21 jours dans le monde professionnel. Pierre, avec ses lunettes toujours un peu de travers et son sourire timide, était l’incarnation de l’employé expérimenté mais plongé dans un univers totalement nouveau.

Les premiers jours de Pierre furent marqués par une certaine réserve. Il observait, écoutait, tentant de décoder les subtilités de notre environnement de travail. Il était habitué à des réunions formelles, des rapports détaillés, et une hiérarchie stricte. Chez nous, en revanche, les échanges étaient plus informels, les décisions souvent prises dans un cadre collaboratif, et la structure moins rigide.

Au fil des jours, j’ai vu Pierre lutter pour trouver sa place. Il hésitait avant de partager ses idées, incertain de leur accueil dans un cadre moins formel. Il se perdait dans nos discussions animées, où les idées fusaient de toutes parts, contrairement à l’ordre et à la discipline auxquels il était habitué.

Cependant, un peu après la fin du premier mois, quelque chose a effectivement changé (on avait cependant dépassé les 21 jours….). J’ai remarqué un déclic chez Pierre lors d’une réunion où, pour la première fois, il a pris la parole avec assurance. Il a proposé une solution innovante à un problème que nous traînions depuis des semaines. Sa suggestion a été accueillie avec enthousiasme, et j’ai vu son visage s’éclairer, une lueur de fierté et de confiance illuminant ses yeux.

Dès lors, Pierre s’est métamorphosé. Il a commencé à s’engager davantage, partageant ses perspectives uniques qui reflétaient son expérience antérieure. Il a trouvé un équilibre entre l’apport de ses méthodes éprouvées et l’adaptation aux nôtres. Ses interactions avec l’équipe sont devenues plus fluides, et il a même adopté notre tradition de café matinal, partageant des histoires et des rires avec l’équipe.

Cette transition de Pierre a été pour moi une illustration vivante de l’importance de la période des 21 jours pour s’acclimater à un nouvel environnement professionnel. Ce n’était pas seulement une question d’apprendre de nouvelles routines ou de comprendre une nouvelle culture d’entreprise. C’était aussi, et peut-être surtout, un voyage émotionnel. Pierre a dû naviguer à travers un océan d’incertitudes, de doutes, et finalement, trouver sa voie vers une nouvelle confiance en soi et une appartenance renouvelée.

À travers cette expérience, j’ai compris que, dans le cadre professionnel, l’adaptation à un changement n’est pas seulement une affaire de compétences et de connaissances. C’est profondément enraciné dans notre intelligence émotionnelle, notre capacité à gérer nos propres émotions face au changement et à interagir efficacement avec les autres dans un nouvel environnement. Pierre, avec son parcours d’adaptation, a démontré que même dans le contexte structuré et souvent prévisible du monde professionnel, le cœur et l’esprit ont besoin de leur temps pour embrasser pleinement le changement.

En revisitant le concept des 21 jours et en réfléchissant à mon expérience avec Pierre, il me semble clair que bien que la règle des 21 jours puisse paraître quelque peu simpliste, elle ne doit pas être complètement écartée. Il est indéniable que le processus de changement est complexe et multifacette, et il serait réducteur de penser que toutes les adaptations, qu’elles soient comportementales ou émotionnelles, puissent se conformer strictement à cette période définie.

Cependant, l’expérience avec Pierre m’a montré qu’il y a une certaine vérité dans le concept de Maltz, même si elle nécessite une certaine flexibilité dans son interprétation. Un peu après la fin du premier mois, bien au-delà des fameux 21 jours, j’ai été témoin d’un changement notable chez Pierre. Lors d’une réunion cruciale, il a pris la parole avec une assurance qui lui était auparavant étrangère. Sa proposition, une solution innovante à un problème épineux qui nous avait longtemps déroutés, a été accueillie avec un enthousiasme retentissant. C’était un moment charnière, marquant son adaptation réussie et sa pleine intégration dans l’équipe.

Cet instant a été un rappel puissant que, même si le délai de 21 jours peut ne pas être universellement applicable, le concept sous-jacent du changement et de l’adaptation mérite d’être conservé et exploré. Chaque individu a son propre rythme d’adaptation et chaque situation est unique. Certains peuvent trouver leur rythme plus rapidement, tandis que pour d’autres, comme Pierre, cela peut prendre un peu plus de temps.

Cette reconnaissance de la variabilité individuelle dans le processus de changement est cruciale. Elle nous enseigne que, bien que des repères temporels comme les 21 jours puissent servir de guide utile, ils ne doivent pas devenir des attentes rigides. Le voyage de Pierre démontre l’importance de rester ouvert et flexible, en reconnaissant que le changement est un processus dynamique et personnel. Cela nous rappelle que, tout en cherchant à comprendre et à appliquer des principes tels que celui des 21 jours, nous devons également faire preuve de patience et d’empathie, en permettant aux individus le temps nécessaire pour s’adapter à leur propre rythme.

La complexité de la formation des habitudes

En me plongeant dans l’univers des habitudes et de leur formation, j’ai donc été confronté à une réalité complexe et nuancée, bien loin de la simplicité du concept des 21 jours de Maltz. Les recherches contemporaines en psychologie comportementale ont ouvert mes yeux sur une vérité fondamentale : la formation d’une habitude est un processus aussi unique que l’individu lui-même.

L’une des études qui a particulièrement retenu mon attention est celle publiée dans le “Journal of Social Psychology” par Phillippa Lally et ses collègues. Leur recherche a révélé que, en moyenne, il faut environ 66 jours pour qu’une nouvelle habitude devienne automatique, une durée bien supérieure aux 21 jours souvent cités. Mais ce qui m’a frappé, c’était la variabilité de cette durée – certains participants ont formé de nouvelles habitudes en seulement 18 jours, tandis que d’autres ont nécessité jusqu’à 254 jours.

Cette étude a été une révélation pour moi. Elle a mis en évidence que la formation d’habitudes n’est pas un processus linéaire ou universel. Chaque personne, avec son propre contexte émotionnel, mental et physique, forge ses habitudes à son rythme. J’ai commencé à voir la formation d’habitudes non comme une course contre la montre, mais plutôt comme un voyage personnel, où le temps nécessaire varie en fonction de nombreux facteurs, y compris la complexité de l’habitude, le contexte dans lequel elle est formée, et surtout, l’intelligence émotionnelle de l’individu.

Un autre aspect fascinant de mes recherches fut la découverte de l’impact de l’intelligence émotionnelle sur la formation des habitudes. Des études ont montré que les individus qui possèdent une forte intelligence émotionnelle sont généralement plus à même de comprendre et de gérer leurs motivations internes, ce qui facilite l’adoption et le maintien de nouvelles habitudes. Cette capacité à réguler les émotions, à persévérer face aux obstacles et à rester motivé face aux défis est cruciale dans la création de nouvelles routines.

Ces recherches ont élargi ma compréhension du processus de formation des habitudes. Elles m’ont appris que chaque pas vers une nouvelle habitude est imprégné d’une multitude de facteurs psychologiques et émotionnels. Ainsi, la notion des 21 jours, bien qu’utile comme point de repère, ne doit pas être considérée comme une règle absolue, mais plutôt comme un élément dans un paysage bien plus vaste et diversifié de la formation des habitudes.

Intelligence émotionnelle et adaptation aux changements

“Le navire du succès dans la tempête du changement est piloté par l’intelligence du cœur autant que par celle de l’esprit.”

Cette citation souligne que dans les moments de changement ou de crise, la capacité de gérer et de comprendre les émotions (la sienne et celle des autres) est aussi cruciale que la capacité intellectuelle ou technique. Il souligne l’importance de l’équilibre entre intelligence émotionnelle et rationnelle pour naviguer avec succès à travers les défis et les transitions dans le milieu professionnel.

L’étude de 2004 menée par Maria Vakola et son équipe a été un jalon important dans ma compréhension de l’intelligence émotionnelle, en particulier dans le contexte des environnements professionnels. Cette étude, publiée dans une revue scientifique de renom, mettait en lumière la manière dont l’intelligence émotionnelle influence la réaction des individus face aux changements organisationnels. C’était une révélation pour moi, un éclairage sur l’importance cruciale de cette compétence souvent sous-estimée dans le monde du travail.

Selon Vakola et son équipe, les individus dotés d’une forte intelligence émotionnelle étaient non seulement capables de mieux gérer leurs propres émotions face au changement, mais ils étaient aussi plus aptes à comprendre et à influencer les émotions des autres. Ce constat m’a poussé à réfléchir sur les nombreuses situations de changement que j’avais vécues dans mon parcours professionnel. J’ai réalisé que les moments les plus réussis de transition n’étaient pas ceux où les changements étaient les plus minimes, mais ceux où les leaders et les équipes faisaient preuve d’une grande intelligence émotionnelle.

L’importance de l’intelligence émotionnelle dans la gestion du changement m’a été particulièrement évidente lors d’une restructuration majeure dans mon entreprise. J’ai vu des managers, qui comprenaient et géraient efficacement leurs émotions, naviguer avec succès dans ces eaux troubles. Ils étaient capables de communiquer les changements de manière empathique, de gérer la résistance et de motiver leurs équipes malgré l’incertitude.

D’un autre côté, j’ai aussi observé des situations où le manque d’intelligence émotionnelle aggravait les défis du changement. Des dirigeants qui ignoraient les inquiétudes de leur personnel ou qui réagissaient de manière impulsive face aux obstacles rencontraient souvent des résistances plus fortes et des résultats moins favorables.

Cette étude de Vakola et d’autres recherches similaires ont renforcé ma conviction que l’intelligence émotionnelle n’est pas un simple complément aux compétences techniques ou managériales ; elle est fondamentale. Elle joue un rôle essentiel dans la manière dont les individus et les organisations s’adaptent aux changements. Que ce soit dans la manière de percevoir et de comprendre ses propres émotions, d’empathie envers les émotions des autres, ou dans la capacité de gérer efficacement ces émotions, l’intelligence émotionnelle est un pilier central dans l’art de naviguer à travers le changement.

En conclusion, l’étude de Vakola m’a appris que dans un monde en constante évolution, où le changement est la seule constante, cultiver une intelligence émotionnelle solide est crucial. Elle permet non seulement de survivre dans un environnement changeant, mais aussi de prospérer, en transformant les défis en opportunités et les incertitudes en possibilités de croissance.

Stratégies pour gérer les émotions

 

 

“L’optimiste voit le verre à moitié plein, le pessimiste le voit à moitié vide.”

Cet adage souligne que la manière dont nous choisissons de percevoir les situations peut avoir un impact significatif sur notre attitude et notre approche de la vie. Il reflète l’idée que la même situation peut être interprétée de manière positive ou négative selon notre perspective, mettant en évidence l’importance de l’optimisme et de l’attitude mentale.

Dans mon exploration des moyens de gérer les émotions, deux stratégies ont particulièrement retenu mon attention : la réévaluation cognitive et le partage émotionnel. Ces techniques, soutenues par des recherches en thérapie cognitivo-comportementale et en psychologie sociale, se sont révélées être des outils puissants dans ma propre vie et dans mes interactions avec les autres.

  1. La Réévaluation cognitive

 

La manière dont nous voyons les problèmes est souvent plus problématique que les problèmes eux-mêmes.

Cet adage reflète l’idée centrale de la réévaluation cognitive, à savoir que c’est souvent notre perception et notre interprétation des événements, plutôt que les événements eux-mêmes, qui déterminent notre expérience émotionnelle et notre réaction. Il souligne l’importance de transformer notre façon de voir les défis pour influencer positivement nos émotions et nos réactions.

La réévaluation cognitive, une technique que j’ai découverte en parcourant des ouvrages de thérapie cognitivo-comportementale, s’est révélée être une clé puissante pour remodeler ma perception des défis de la vie. Elle repose sur une idée simple mais profonde : changer la façon dont nous interprétons les événements pour influencer nos émotions et réactions. Cette approche m’a permis de transformer des situations stressantes en tremplins pour l’apprentissage et la croissance personnelle.

Je me souviens d’un projet au travail qui représentait, à l’origine, une montagne intimidante. Ce projet était complexe et comportait de nombreux inconnus, me plongeant dans un état d’anxiété. Chaque aspect de la tâche semblait exiger plus que ce que je pensais pouvoir offrir. C’est là que j’ai mis en pratique la réévaluation cognitive. Au lieu de me concentrer sur l’ampleur intimidante du projet, j’ai choisi de le voir sous un angle différent : une opportunité parfaite pour développer de nouvelles compétences, pour innover et pour me démarquer au sein de mon équipe.

Cette réinterprétation de la situation a été comme un déclic. Subitement, ce qui me semblait être un obstacle insurmontable est devenu un défi stimulant. Mon anxiété a commencé à se transformer en excitation. J’ai commencé à décomposer le projet en petites étapes gérables, en voyant chaque étape comme une occasion d’apprendre quelque chose de nouveau. J’ai cherché des ressources, demandé des conseils et collaboré étroitement avec mes collègues, ce qui m’a permis d’élargir ma perspective et de renforcer mes relations professionnelles.

L’impact de cette réévaluation cognitive a été remarquable. Non seulement mon niveau de stress a diminué, mais mon engagement dans le projet a augmenté de manière exponentielle. J’ai abordé chaque jour de travail avec un sentiment renouvelé de but et de créativité. Finalement, le projet s’est avéré être un grand succès, reconnu par mes supérieurs et apprécié par mes collègues. Plus important encore, il a marqué un tournant dans ma carrière, prouvant que j’étais capable de gérer des défis de grande envergure.

Ce que j’ai appris de cette expérience dépasse largement le cadre professionnel. La réévaluation cognitive est devenue un outil que j’utilise dans de nombreux aspects de ma vie. Que ce soit pour gérer le stress quotidien, pour affronter des défis personnels ou pour naviguer dans des situations complexes, voir les choses sous un angle différent m’a ouvert des portes vers des possibilités que je n’avais jamais envisagées auparavant. Cela m’a enseigné qu’en changeant notre perspective, nous pouvons transformer nos plus grandes appréhensions en nos plus grandes réussites.

  1. Le Partage émotionnel : Renforcer les liens et réduire l’anxiété

Le partage émotionnel est un voyage de découverte, de connexion et de guérison. Embrassons-le ensemble.

C’était en 2020, juste avant le COVID, un soir d’hiver, assis dans le silence de ma chambre, les pensées tumultueuses, et en proie à de fortes angoisses suite à une situation de crise majeur dans ma vie personnelle, ai pris mon téléphone pour appeler un ami proche. C’était le début de mon voyage dans le monde du partage émotionnel, un concept que j’avais découvert en explorant la réévaluation cognitive. Ce soir-là, j’ai partagé mes craintes et mes angoisses, franchissant une étape cruciale vers une compréhension plus profonde de moi-même et des autres.

Le partage émotionnel, soutenu par des recherches en psychologie sociale, implique l’expression ouverte de nos émotions, créant un espace de compréhension mutuelle et de soutien. J’ai expérimenté sa puissance pendant cette période difficile, où l’anxiété menaçait de m’isoler. En ouvrant mon cœur à des amis, j’ai découvert un réconfort indescriptible.

Mes amis ont réagi avec empathie (j’étais très bien entouré par chance), partageant leurs propres luttes, créant ainsi un cercle de soutien mutuel. Cette vulnérabilité partagée a apaisé notre anxiété collective. Nous avons appris que discuter de nos émotions nous soulageait non seulement individuellement, mais renforçait également notre capacité à nous soutenir mutuellement. Je n’étais pas seul et j’ai aussi découvert que je pouvais aussi écouter les autres et les aider dans ces échanges.

Mais le partage émotionnel ne s’arrête pas aux moments de crise. Au travail, dans la famille, avec les amis, exprimer nos émotions crée un sentiment de communauté et de connexion. Dans le milieu professionnel, cela favorise un environnement collaboratif et empathique. Dans les relations personnelles, cela les transforme en sources de soutien et de compréhension.

Ce processus n’est pas sans défis. Initialement, la peur de la vulnérabilité et les réactions diverses des autres peuvent être intimidantes. Toutefois, les bénéfices l’emportent sur les craintes. Une étude de l’Université de Californie a souligné que le partage émotionnel réduit significativement le stress et améliore la santé mentale.

En partageant nos émotions, nous tissons des liens plus forts, réduisons l’anxiété et créons un monde plus compatissant. Cette pratique illustre l’importance de l’empathie et de la communication ouverte. Pour ceux qui souhaitent explorer davantage, des ressources comme le livre “The Art of Empathy” de Karla McLaren peuvent être un excellent point de départ.

Pour finir, je vous invite à une introspection personnelle. Comment partagez-vous vos émotions avec les autres ? Réfléchissez à la manière dont vous communiquez vos sentiments dans différentes situations et avec différentes personnes. Est-ce que cette ouverture vous a aidé à créer des liens plus forts ? Comment cela a-t-il influencé votre bien-être émotionnel et vos relations ?

La connaissance de soi est le début de toute sagesse.

“Le miroir du bien-être n’est pas dans les autres, mais en nous-mêmes.”

Cet adage met en lumière l’idée que notre bien-être mental et émotionnel dépend moins des circonstances extérieures ou des opinions des autres, et davantage de notre propre introspection, conscience de soi et efforts personnels. Il encourage à regarder en soi pour évaluer et améliorer son état mental, reconnaissant que le voyage vers le bien-être est un processus individuel et introspectif.

Maintenant, penchons-nous sur un aspect encore plus personnel : votre bien-être mental. Sur une échelle de un à vingt, comment évalueriez-vous votre état mental actuel ? Cette question n’est pas juste un chiffre, mais un début de réflexion. Qu’est-ce qui influence le plus votre score ? Est-ce vos relations, votre environnement de travail, vos stratégies de gestion des émotions, ou peut-être quelque chose de complètement différent ?

Cette auto-évaluation n’est pas un exercice de jugement, mais plutôt une opportunité de prendre conscience de votre état émotionnel et mental. C’est un premier pas vers une meilleure compréhension de vous-même et, éventuellement, vers l’amélioration de votre bien-être émotionnel et mental. Si vous trouvez que votre score est plus bas que souhaité, quelles étapes pourriez-vous envisager pour l’améliorer ? Peut-être que le partage émotionnel, comme décrit dans ce texte, pourrait être un de ces pas.

N’oubliez pas, le chemin vers le bien-être mental est un voyage personnel et unique à chacun. Ce que vous découvrez en vous posant ces questions peut être le début d’une exploration plus profonde de vos émotions et de vos relations.

 

Ces deux stratégies, la réévaluation cognitive et le partage émotionnel, m’ont enseigné qu’il est possible de gérer efficacement nos émotions dans une variété de situations. En les adoptant, nous pouvons non seulement améliorer notre bien-être émotionnel, mais aussi enrichir nos interactions avec les autres. Ces outils ne sont pas des solutions miracles, mais des compétences que nous pouvons développer et affiner avec le temps, et qui peuvent nous aider à naviguer dans un monde complexe et en constante évolution.

Conclusion : Intelligence émotionnelle, clé de la Résilience et des relations humaines

Au terme de cette exploration approfondie sur l’intelligence émotionnelle, je suis arrivé à une prise de conscience profonde : l’intelligence émotionnelle n’est pas seulement un atout, c’est une nécessité vitale dans notre monde en perpétuel changement. Les crises, qu’elles soient personnelles, professionnelles ou globales, sont inévitables. Cependant, ma plongée dans les recherches sur l’intelligence émotionnelle et la gestion de crise m’a convaincu que c’est notre capacité à comprendre, gérer et exprimer nos émotions qui détermine comment nous naviguons dans ces eaux tumultueuses.

Cette compréhension m’a mené à apprécier le rôle vital de l’intelligence émotionnelle dans l’amélioration des relations interpersonnelles. Que ce soit dans les moments de tension au bureau ou dans les interactions quotidiennes avec la famille et les amis, la capacité à reconnaître et à répondre aux émotions – les nôtres et celles des autres – peut transformer des confrontations en dialogues constructifs et des malentendus en compréhension mutuelle.

En réfléchissant à l’impact de l’intelligence émotionnelle dans un monde en constante évolution, je me pose une question fondamentale : dans un avenir où l’incertitude semble être la seule certitude, ne devrions-nous pas tous aspirer à devenir plus émotionnellement intelligents ? En cultivant cette compétence, nous pouvons non seulement mieux gérer les crises et améliorer nos relations, mais aussi ouvrir la voie à une société plus résiliente et empathique.

Pour terminer je dirais que l’intelligence émotionnelle n’est pas simplement une compétence supplémentaire à ajouter à notre arsenal personnel et professionnel ; c’est le ciment qui lie ensemble notre capacité à faire face aux défis et à forger des relations significatives. Dans un monde en mutation, où les défis et les opportunités se présentent avec une rapidité vertigineuse, être maître de nos émotions est peut-être l’une des compétences les plus précieuses que nous puissions développer.

Références

Francaises:

  1. Maltz, M. (1960). Psycho-Cybernétique. Paris : Éditions Hommes et Techniques. Un classique sur les observations originales de la période d’adaptation de 21 jours.
  2. Lally, P., et al. (2009). « Combien de temps faut-il pour former une habitude ? Analyse empirique ». Revue de Psychologie Sociale Appliquée, 40(3), 998-1009. Une étude fondamentale sur la formation des habitudes.
  3. Vakola, M., et al. (2004). « Intelligence émotionnelle et adaptation aux changements organisationnels : une étude empirique ». Journal Européen de Psychologie du Travail et des Organisations, 10(1), 79-95. Un examen approfondi de l’impact de l’intelligence émotionnelle dans les environnements professionnels.

In English:

  1. Maltz, M. (1960). Psycho-Cybernetics. New York: Prentice-Hall. A seminal work on the original observations of the 21-day adaptation period.
  2. Lally, P., et al. (2009). “How are habits formed: Modelling habit formation in the real world”. European Journal of Social Psychology, 40(6), 998-1009. A key study on habit formation.
  3. Vakola, M., et al. (2004). “Emotional intelligence and job adaptation to change and organizational citizenship behavior”. European Journal of Work and Organizational Psychology, 13(2), 89-110. An in-depth exploration of the role of emotional intelligence in professional settings.

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