Devenir végétarien : un choix alimentaire responsable pour un avenir durable et respectueux de l’environnement

0

En tant que végétarien, je suis très conscient de l’impact que nos choix alimentaires ont sur l’environnement et sur la vie des animaux. Je sais que les protéines végétales telles que le tofu, les pois chiches, les lentilles et les haricots rouges sont non seulement plus respectueuses de l’environnement, mais également plus économiques que les protéines animales.

Il est surprenant de constater à quel point les émissions de gaz à effet de serre sont inférieures pour les aliments d’origine végétale par rapport aux aliments d’origine animale. La production de viande, en particulier de bœuf, génère des émissions bien plus importantes.

En adoptant un régime végétarien, nous réduisons non seulement la demande de viande et le nombre d’animaux tués chaque année, mais nous économisons également des ressources telles que l’eau et les terres agricoles. De plus, en choisissant des aliments d’origine végétale, nous contribuons à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

je fais mon maximum de contribuer à un avenir plus durable et respectueux de l’environnement. J’encourage chacun à réfléchir à ses choix alimentaires et à envisager de réduire sa consommation de viande ou d’adopter un régime végétarien pour un impact positif sur notre planète.

Quantité d’émissions de gaz à effet de serre par kilogramme de certains aliments et boissons du quotidien en 2022

Cette statistique met en évidence les émissions de gaz à effet de serre associées à divers produits alimentaires et boissons dans le monde en 2022. Sans surprise, la viande est l’aliment ayant les plus importantes émissions de CO2, avec un record pour le steak de bœuf qui émet près de 130 kilogrammes de CO2. Parmi les autres produits très émetteurs, on retrouve le burger au bœuf et le café soluble, qui émet près de 30 kilogrammes de CO2. En revanche, les pommes de terre, la bière et les bananes figurent parmi les produits les moins émetteurs, chacun produisant moins d’un kilogramme de CO2.

Ces chiffres révèlent l’impact significatif de l’empreinte carbone de certains aliments, en particulier ceux à base de viande. Face aux préoccupations croissantes liées au réchauffement climatique, de plus en plus de personnes, notamment en France, choisissent d’adopter un régime végétarien.

Statistique: Quantité d'émissions de gaz à effet de serre par kilogramme de certains aliments et boissons du quotidien en 2022 (en kilogrammes de CO2*) | Statista

Comparaison environnementale et économique de différents types d’aliments

La consommation mondiale de viande a connu une croissance constante au fil des décennies. Un graphique basé sur les données de la Food and Agriculture Organization des Nations Unies (FAO) montre que la production mondiale de viande a été multipliée par cinq depuis les années 1960.

Infographie: La planète mange toujours plus de viande | Statista

Ces dernières années, l’agriculture mondiale a subi de nombreuses transformations. Les coûts de production de la viande ont diminué en raison de l’augmentation de la production d’aliments pour bétail, tels que le soja et le maïs. Cela a permis d’accroître l’offre dans de nombreux pays. La demande en viande et produits carnés a fortement augmenté, en particulier dans les pays asiatiques densément peuplés. Aujourd’hui, on estime que 43% de la production mondiale de viande se situe en Asie.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a, dans son sixième rapport publié en 2022, appelé la population mondiale à réduire sa consommation de viande. L’élevage intensif est un facteur majeur du réchauffement climatique et met en danger la biodiversité. La production de viande génère d’importantes émissions de dioxyde de carbone (jusqu’à 130 kg de CO2 pour un steak de bœuf) et consomme de grandes quantités d’eau.

Aliment Coût de production (en euros/kg) Consommation d’eau (en litres/kg) Émissions de gaz à effet de serre (en kgCO2eq/kg) Aliments nécessaires (kg) Surface au sol (m²/kg)
Bœuf 18,90 15415 26,5 7,7 164
Porc 2,89 5988 5,7 4,4 25
Poulet 1,65 4325 3,7 2,3 0,04
Œufs 2,50 3300 4,8 2,6 0,02
Tofu 2,10 215 2,0 1,8 0,002
Pois chiches 1,40 500 0,9 1,9 0,005
Lentilles 1,25 1250 0,9 1,5 0,007
Haricots rouges 1,40 1000 1,5 1,5 0,01
Céréales 0,50 1827 0,5 1,5
Poisson 5,00 5000 5,0 2,0 5,0

[1] Institut de l’eau et de l’environnement de Stockholm (SIWI)
[2] Agence de protection de l’environnement des États-Unis (EPA)
[3] Food and Agriculture Organization des Nations Unies (FAO)
[4] Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
[5] Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI)
[6] Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
[7] Organisation mondiale de la santé (OMS)
[8] Food and Drug Administration des États-Unis (FDA)
[9] Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)

Consommation mondiale actuelle de viande et consommation pour la production d’aliments pour nourrir les animaux

Sources :

  1. FAO. (2021). Production et consommation mondiales de viande [Data file]. Retrieved from www.fao.org/faostat
  2. Calculé en utilisant les données de consommation mondiale et les ratios d’aliments nécessaires du tableau précédent.
  3. FAO. (2021). Production et consommation mondiales de poisson [Data file]. Retrieved from www.fao.org/fishery/statistics/global-production/en
  • Consommation mondiale (en millions de tonnes) [1] : Cette colonne représente la quantité totale de chaque type d’aliment (boeuf, porc, poulet et poisson) consommée dans le monde entier, en millions de tonnes par an.
  • Consommation pour la production (en millions de tonnes) [2] : Cette colonne représente la quantité totale de nourriture nécessaire pour produire chaque type d’aliment (boeuf, porc, poulet et poisson), en millions de tonnes par an. Cette valeur est calculée en multipliant la consommation mondiale par le ratio d’aliments nécessaires pour produire 1 kg de chaque type d’aliment, tel qu’indiqué dans le premier tableau.

Par exemple, pour le boeuf, la consommation mondiale est de 72,8 millions de tonnes. Le ratio d’aliments nécessaires pour produire 1 kg de boeuf est de 7,7 kg (voir le premier tableau). Ainsi, la quantité totale de nourriture nécessaire pour produire 72,8 millions de tonnes de boeuf est de 72,8 millions * 7,7 = 560,56 millions de tonnes.

la consommation mondiale de viande de 1970 à 2020

Voici quelques données sur la consommation mondiale de viande de 1970 à 2020, en millions de tonnes. Les données sont tirées de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) [1]. s

Année Boeuf Porc Poulet Poisson
1970 30.3 48.1 15.5 49.0
1980 44.0 61.9 24.9 64.8
1990 52.6 74.1 37.1 79.9
2000 63.3 89.2 59.1 99.0
2010 68.3 108.0 89.7 145.5
2020 72.8 127.5 124.2 178.5

Source :

  1. FAO. (2021). Production et consommation mondiales de viande et de poisson [Data file]. Retrieved from www.fao.org/faostat

Estimation de la consommation de viande jusqu’en 2050

Il est possible d’estimer la consommation future de viande en tenant compte de l’évolution de la population et de la consommation. Cependant, il est important de noter que les estimations reposent sur des hypothèses et des modèles, et les chiffres réels pourraient différer en fonction des changements dans les habitudes alimentaires, les politiques, les technologies et d’autres facteurs.

Pour estimer la consommation future de viande, nous pourrions utiliser la méthode de projection de la consommation per capita. Cette méthode consiste à estimer la consommation per capita pour chaque type de viande et à la multiplier par la population future.

  1. Estimez la consommation per capita actuelle pour chaque type de viande en divisant la consommation mondiale par la population mondiale. Par exemple, pour le bœuf en 2020 : 72,8 millions de tonnes / 7,8 milliards de personnes = 0,0093 tonnes par personne.
  2. Estimez l’évolution de la consommation per capita pour chaque type de viande en fonction des tendances passées et des facteurs futurs, tels que les changements dans les habitudes alimentaires, la croissance économique, les politiques alimentaires, etc.
  3. Estimez la population future à l’aide de projections démographiques, telles que celles fournies par les Nations Unies ou d’autres organisations.
  4. Multipliez la consommation per capita estimée pour chaque type de viande par la population future pour obtenir une estimation de la consommation mondiale future.

Par exemple, supposons que la consommation per capita de bœuf augmente de 1 % par an, et que la population mondiale atteint 9 milliards de personnes en 2050. La consommation per capita de bœuf en 2050 serait alors de 0,0093 tonnes * (1 + 0,01)^30 = 0,0125 tonnes par personne. La consommation mondiale de bœuf en 2050 serait donc de 0,0125 tonnes par personne * 9 milliards de personnes = 112,5 millions de tonnes.

Cette méthode n’est qu’une estimation simplifiée, et il est important de prendre en compte les incertitudes et les facteurs variables qui pourraient influencer la consommation future de viande.

Pour créer un tableau d’estimation de la consommation de viande de 2020 à 2050 par tranches de 5 ans, je peux utiliser la méthode de projection de la consommation per capita mentionnée précédemment. Dans cet exemple, je vais supposer une augmentation de la consommation per capita de 1% par an pour chaque type de viande et utiliser les projections de population des Nations Unies [1].

  1. United Nations, Department of Economic and Social Affairs, Population Division (2019). World Population Prospects 2019, Online Edition. Rev. 1.

Calculs pour estimer combien d’animaux tués chaque année

Pour estimer le nombre d’animaux tués pour chaque type de viande, je peux utiliser les données de production et les poids moyens des animaux. Voici les poids moyens estimés pour chaque type d’animal :

  • Boeuf : 300 kg (varie selon la race et le stade de croissance)
  • Porc : 110 kg (poids moyen d’un cochon lorsque on l’amène à l’abattoir)
  • Poulet : 2 kg (poids moyen d’un poulet de chair lorsque on l’amène à l’abattoir)

En utilisant ces poids moyens, je peux diviser la production de viande (en tonnes) par le poids moyen de chaque animal (en tonnes également) pour obtenir une estimation du nombre d’animaux tués.

Nombre d’animaux tués = Production de viande (en tonnes) / Poids moyen d’un animal (en tonnes)

Veuillez noter que ces estimations sont basées sur des moyennes et des hypothèses simplifiées, et les chiffres réels peuvent varier en fonction de facteurs tels que les pratiques d’élevage, les variations de poids entre les animaux et les différences régionales. De plus, ces estimations ne tiennent pas compte des poissons, car leur poids moyen varie considérablement selon les espèces et les méthodes de pêche ou d’élevage.

Voici le graphique estimant le nombre d’animaux tués pour chaque type de viande, en utilisant les données de production et les poids moyens des animaux. Les poids moyens sont tirés de sources diverses [1][2][3]

Évolution de la population humaine

Consommation d’aliments pour nourrir les animaux

Année Consommation pour la production de Bœuf (millions de tonnes) Consommation pour la production de Porc (millions de tonnes) Consommation pour la production de Poulet (millions de tonnes) Consommation pour la production de Poisson (millions de tonnes)
2020 560,56 561 285,66 357
2025 607,43 607,2 309,35 386,4
2030 657,58 657,36 334,42 417,2
2035 711,48 711,52 361,1 450
2040 770 770,88 389,39 484,6
2045 832,94 834,24 419,52 521,2
2050 900,9 902 451,26 559,8

 

Nombre d’animaux tués par an (valeurs en milliards d’être vivants)

Année Bœufs Cochons Poulets Agneau et Mouton Poissons tués
2020 0,3 1,5 50 0,6 170
2025 0,324 1,62 53,9 0,636 187,6
2030 0,348 1,75 58,2 0,672 206,5
2035 0,372 1,89 62,8 0,708 224,1
2040 0,396 2,03 67,7 0,744 241,7
2045 0,42 2,18 72,9 0,78 259,6
2050 0,444 2,34 78,4 0,816 277,4

 

Le tableau fourni présente le nombre estimé d’animaux tués pour chaque type de viande sur une base annuelle, pour différentes années (2020, 2025, 2030, 2035, 2040, 2045 et 2050). Les chiffres sont des estimations basées sur la production de viande (en millions de tonnes) pour chaque type d’animal (boeuf, porc et poulet) et les poids moyens des animaux.

Les chiffres sont tellement énormes qu’on a arrive à peine à prendre conscience de ce que cela signifie en terme de souffrance animale. Un argument philosophique et sociologique en faveur d’un régime carnivore pourrait être basé sur la tradition et les pratiques culturelles. La consommation de viande fait partie intégrante de nombreuses cultures et traditions à travers le monde. Les repas à base de viande ont souvent joué un rôle central dans les célébrations et les rassemblements familiaux, renforçant les liens sociaux et contribuant à la cohésion des groupes. De plus, certaines personnes pourraient soutenir que la consommation de viande est justifiable du point de vue de la chaîne alimentaire et de l’évolution. Les humains sont des omnivores et ont évolué pour consommer une variété d’aliments, y compris la viande. Dans ce contexte, il pourrait être soutenu que consommer de la viande est une partie naturelle de l’écologie et de l’évolution humaine.

Cependant, ces arguments ne tiennent pas compte des préoccupations environnementales, éthiques et de santé associées à la consommation de viande. Les problèmes liés à l’élevage industriel s’aggravent, associés à la souffrance animale mais aussi avec des impacts sur la santé et l’environnement.

Il faut le rappeler l’intelligence des cochons par exemple est souvent comparée à celle des chiens et des primates non humains. Le quotient intellectuel (QI) n’est généralement pas utilisé pour mesurer l’intelligence des animaux, car il est conçu pour évaluer l’intelligence humaine. Cependant, les cochons sont reconnus pour être des animaux très intelligents, capables de résoudre des problèmes complexes, d’apprendre rapidement et de montrer des comportements sociaux avancés. Ils ont également une bonne mémoire et peuvent reconnaître des objets et des individus même après une longue période. Aujourd’hui l’homme tue 1 milliard 500 000 de ces animaux par an.

Sources :

  1. The Cattle Site: https://www.thecattlesite.com/articles/1319/beef-cattle-production-and-trade/
  2. The Pig Site: https://www.thepigsite.com/articles/strategies-to-maximize-lean-growth-in-finishing-pigs
  3. The Poultry Site: https://www.thepoultrysite.com/articles/global-poultry-trends-chicken-consumption-and-production-growing-rapidly-worldwide

Quand il y aura saturation a cause du manque d’eau ou de place ?

Prédire avec précision quand la saturation se produira en raison du manque d’eau ou d’espace est difficile, car cela dépend de nombreux facteurs complexes et interconnectés. Parmi ces facteurs figurent la croissance démographique, les changements climatiques, les avancées technologiques, les politiques gouvernementales, les habitudes alimentaires et les pratiques agricoles.

Cependant, certains indicateurs et projections peuvent nous donner une idée des défis à venir :

  1. Manque d’eau : Selon le World Resources Institute, d’ici 2040, un grand nombre de pays, en particulier dans le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Asie du Sud, devraient connaître une pénurie d’eau en raison de la demande croissante et des changements climatiques [1].
  2. Manque d’espace : Selon la FAO, la demande croissante d’aliments, en particulier de viande, entraînera une augmentation de la pression sur les terres agricoles et les autres ressources naturelles. D’ici 2050, la demande de terres cultivées devrait augmenter de 70 % par rapport aux niveaux de 2000 [2].

Pour éviter la saturation et les problèmes liés au manque d’eau et d’espace, des mesures doivent être prises pour améliorer la gestion des ressources, développer des technologies et des pratiques agricoles durables, promouvoir des régimes alimentaires plus durables (par exemple, en favorisant la consommation de protéines végétales) et mettre en œuvre des politiques appropriées.

Il est important de noter que ces prédictions sont basées sur des modèles et des estimations et ne tiennent pas compte de tous les facteurs possibles. Les développements futurs et les actions des gouvernements, des industries et des individus peuvent influencer ces projections.

De nombreuses études et projections ont été réalisées par des scientifiques et des organisations concernant la saturation des ressources en eau et en terres agricoles. Voici quelques sources notables :

  1. United Nations World Water Development Report : Ce rapport examine l’état actuel et futur des ressources en eau dans le monde et propose des solutions pour répondre aux défis de l’eau. Il est publié chaque année par l’UNESCO pour le compte de l’ONU-Eau. Source : https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000372985.locale=en
  2. FAO – “The future of food and agriculture – Trends and challenges” : Ce rapport de la FAO présente une analyse des principales tendances et défis auxquels l’agriculture et l’alimentation seront confrontées à l’avenir. Il traite des questions de ressources en eau, de terres agricoles et de changements climatiques. Source : http://www.fao.org/3/a-i6583e.pdf
  3. Rockström, J., et al. – “A safe operating space for humanity” (2009) : Cette étude, publiée dans la revue Nature, identifie les limites planétaires et les seuils critiques au-delà desquels l’humanité risque de provoquer un changement irréversible et potentiellement catastrophique pour l’environnement. L’un des neuf systèmes examinés est le cycle mondial de l’eau douce. Source : https://www.nature.com/articles/461472a
  4. Tilman, D., et al. – “Global food demand and the sustainable intensification of agriculture” (2011) : Cette étude, publiée dans la revue PNAS, examine les défis liés à la demande croissante de nourriture et à l’augmentation de la pression sur les terres agricoles. Les auteurs proposent des solutions pour une intensification durable de l’agriculture pour répondre à ces défis. Source : https://www.pnas.org/content/108/50/20260
  5. World Resources Institute: https://www.wri.org/blog/2015/08/ranking-world-s-most-water-stressed-countries-2040
  6. FAO: http://www.fao.org/news/story/en/item/196220/icode/

Ces études et rapports sont quelques exemples des nombreuses recherches menées par des scientifiques et des organisations sur les questions de saturation des ressources en eau et en terres agricoles. Ils soulignent l’importance d’une gestion durable des ressources et de l’adaptation aux défis futurs pour éviter les problèmes liés au manque d’eau et d’espace pour l’agriculture.

Identifie les limites planétaires et les seuils critiques

Cette étude, intitulée “A safe operating space for humanity” et publiée en 2009 dans la revue Nature, a été réalisée par un groupe de chercheurs dirigé par Johan Rockström. L’étude a introduit le concept de “limites planétaires” pour définir un espace opérationnel sûr pour l’humanité, où nous pouvons prospérer sans provoquer de changements environnementaux dangereux et irréversibles.

Les auteurs ont identifié neuf systèmes terrestres et établi des limites pour chacun d’entre eux. Le dépassement de ces limites pourrait entraîner des changements brusques et potentiellement catastrophiques pour l’environnement et, par conséquent, pour la vie humaine. Voici les neuf systèmes terrestres et les limites correspondantes :

  1. Changement climatique : Limité par la concentration atmosphérique de CO2 et les changements radiatifs.
  2. Biodiversité : Limitée par le taux d’extinction des espèces.
  3. Cycle mondial de l’azote : Limité par la quantité d’azote retirée de l’atmosphère pour être utilisée par l’homme.
  4. Cycle mondial du phosphore : Limité par la quantité de phosphore extrait des mines et utilisé par l’homme.
  5. Utilisation de l’eau douce : Limitée par la consommation totale d’eau douce par l’homme.
  6. Déforestation et changement d’affectation des terres : Limitée par la quantité de terres forestières converties en terres agricoles ou urbaines.
  7. Acidification des océans : Limitée par le taux d’absorption du CO2 par les océans, ce qui augmente leur acidité.
  8. Pollution chimique : Limitée par la production et la dispersion de produits chimiques anthropogéniques (d’origine humaine) dans l’environnement.
  9. Aérosols atmosphériques : Limités par la concentration de particules fines (aérosols) dans l’atmosphère, qui affectent le climat et la santé humaine.

Parmi ces systèmes, l’utilisation de l’eau douce est particulièrement pertinente pour les questions de saturation des ressources en eau. Les auteurs ont déterminé que la limite pour l’utilisation de l’eau douce est de 4 000 km³ par an pour l’ensemble de la planète. Ce chiffre inclut l’eau utilisée pour l’agriculture, l’industrie et les besoins domestiques.

L’étude souligne l’importance de respecter ces limites pour préserver un environnement sûr et stable pour l’humanité. Les chercheurs recommandent de surveiller et de gérer activement ces systèmes terrestres afin d’éviter de franchir les seuils critiques qui pourraient déclencher des changements environnementaux dangereux et irréversibles.

Source : Rockström, J., et al. (2009). A safe operating space for humanity. Nature, 461(7263), 472-475. https://www.nature.com/articles/461472a

Estimation de la consommation d’eau liée a la viande

Nous pouvons estimer la consommation d’eau liée à la production de viande et voir si elle s’approche de la limite globale de l’utilisation de l’eau douce (4 000 km³ par an) établie par Rockström et al. (2009). Cependant, il convient de noter que cette limite concerne l’ensemble de l’utilisation de l’eau douce, y compris l’agriculture, l’industrie et les besoins domestiques, et pas seulement la production de viande.

Infographie: Combien d'eau consomme la production de viande ? | Statista

 

D’après les informations fournies dans les tableaux précédents, voici la consommation d’eau pour chaque type de viande en 2020 :

  1. Bœuf : 15 415 L/kg * 70,5 millions de tonnes = 1,086 x 10¹² L (1 086 km³)
  2. Porc : 5 988 L/kg * 121,2 millions de tonnes = 0,725 x 10¹² L (725 km³)
  3. Poulet : 4 325 L/kg * 128,6 millions de tonnes = 0,556 x 10¹² L (556 km³)

La consommation totale d’eau pour la production de ces trois types de viande en 2020 est d’environ 2 367 km³. Bien que ce chiffre soit inférieur à la limite de 4 000 km³ établie par Rockström et al., il est important de rappeler que cette limite englobe l’ensemble des utilisations de l’eau douce, et pas seulement la production de viande. De plus, la production de viande ne représente qu’une partie de la consommation d’eau dans le secteur agricole, qui inclut également la production de cultures, de lait, d’œufs, etc.

Ainsi, il est important de surveiller de près l’évolution de la consommation d’eau dans le secteur agricole, en particulier pour la production de viande, et d’adopter des pratiques durables pour prévenir une éventuelle saturation des ressources en eau. Par ailleurs, l’augmentation de la population mondiale et les changements dans les habitudes alimentaires pourraient entraîner une augmentation de la demande de viande et, par conséquent, de la consommation d’eau, ce qui pourrait contribuer à la saturation des ressources en eau à l’avenir.

Source : Rockström, J., et al. (2009). A safe operating space for humanity. Nature, 461(7263), 472-475. https://www.nature.com/articles/461472a

Voici un tableau estimatif de la consommation d’eau pour la production de bœuf, de porc, de poulet, de lait et d’œufs de 2020 à 2050 par intervalles de 5 ans, en supposant un taux de croissance constant de 1,1 % par an pour la consommation de viande et de produits laitiers (comme indiqué précédemment). Pour simplifier l’estimation, nous supposons que la consommation d’eau pour la production de lait et d’œufs reste constante.

Consommation d’eau pour la production de lait en 2020 : 1 000 L/kg * 906 millions de tonnes = 906 km³ Consommation d’eau pour la production d’œufs en 2020 : 3 300 L/kg * 87,3 millions de tonnes = 288 km³

Année Bœuf (km³) Porc (km³) Poulet (km³) Lait (km³) Œufs (km³) Consommation d’eau totale (km³)
2020 1086 725 556 906 288 3561
2025 1180 789 605 986 314 3874
2030 1284 859 658 1073 342 4216
2035 1397 935 716 1167 372 4587
2040 1520 1018 779 1270 405 4992
2045 1653 1108 848 1382 441 5432
2050 1799 1206 922 1504 480 5911

Ce tableau montre une augmentation progressive de la consommation d’eau pour la production de viande, de lait et d’œufs entre 2020 et 2050. En 2050, la consommation d’eau totale pour la production de ces produits est estimée à environ 5 911 km³, ce qui dépasse la limite globale de 4 000 km³ établie par Rockström et al. (2009). Il est important de rappeler que cette limite concerne l’ensemble de l’utilisation de l’eau douce, y compris l’agriculture, l’industrie et les besoins domestiques, et pas seulement la production de viande, de lait et d’œufs.

Dans le tableau précédent, la consommation d’eau totale estimée pour la production de bœuf, porc, poulet, lait et œufs en 2050 est d’environ 5 911 km³, ce qui dépasse effectivement la limite globale de 4 000 km³ établie par Rockström et al. (2009).

Cependant, il est important de souligner que cette limite concerne l’ensemble de l’utilisation de l’eau douce, y compris l’agriculture, l’industrie et les besoins domestiques, et pas seulement la production de viande, de lait et d’œufs. De plus, les estimations présentées dans le tableau sont basées sur des hypothèses et des taux de croissance constants, et la consommation d’eau réelle peut varier en fonction de divers facteurs tels que les changements dans les pratiques d’élevage, les innovations technologiques et les changements dans les habitudes alimentaires de la population.

Il est donc essentiel de surveiller de près l’évolution de la consommation d’eau dans le secteur agricole, en particulier pour la production de viande et de produits laitiers, et d’adopter des pratiques durables pour prévenir une éventuelle saturation des ressources en eau. En outre, il est important de prendre en compte l’ensemble des utilisations de l’eau douce et d’évaluer de manière précise les impacts sur les ressources en eau à l’échelle mondiale.

la limite de 4 000 km³ d’eau douce établie par Rockström et al. (2009) concerne l’ensemble des utilisations, y compris l’agriculture, l’industrie et les besoins domestiques. Voici une répartition approximative de l’utilisation mondiale de l’eau douce pour ces trois secteurs:

  1. Agriculture: environ 70 %
  2. Industrie: environ 20 %
  3. Usage domestique: environ 10 %

Ces pourcentages sont des estimations générales et peuvent varier selon les régions et les pays. Si nous appliquons ces pourcentages à la limite de 4 000 km³, nous obtenons les valeurs suivantes pour chaque secteur:

  1. Agriculture: 4 000 km³ * 0,7 = 2 800 km³
  2. Industrie: 4 000 km³ * 0,2 = 800 km³
  3. Usage domestique: 4 000 km³ * 0,1 = 400 km³

Selon les estimations présentées dans le tableau précédent, la consommation d’eau totale pour la production de bœuf, porc, poulet, lait et œufs en 2050 serait d’environ 5 911 km³. Cette valeur dépasse la limite de 2 800 km³ attribuée à l’agriculture. Toutefois, il est important de noter que ces estimations sont basées sur des hypothèses et des taux de croissance constants et ne tiennent pas compte des changements possibles dans les pratiques d’élevage, des innovations technologiques et des changements dans les habitudes alimentaires de la population.

De plus, la production de viande, de lait et d’œufs ne représente qu’une partie de la consommation d’eau dans le secteur agricole, qui inclut également la production de cultures, de fruits et légumes, etc. Ainsi, il est crucial de surveiller l’évolution de la consommation d’eau pour l’ensemble du secteur agricole et d’adopter des pratiques durables pour prévenir une éventuelle saturation des ressources en eau.

Sources :

J’ai donc intégré dans le tableau la consommation d’eau, je vais supposer que la consommation d’eau pour l’industrie et l’usage domestique augmente également à un taux de croissance constant de 1,1 % par an. Les consommations initiales pour l’industrie et l’usage domestique en 2020 sont de 800 km³ et 400 km³, respectivement, comme mentionné précédemment. Voici le tableau avec la consommation d’eau totale pour la production de bœuf, porc, poulet, lait et œufs, ainsi que pour l’industrie et l’usage domestique, de 2020 à 2050, par intervalles de 5 ans :

Année Bœuf (km³) Porc (km³) Poulet (km³) Lait (km³) Œufs (km³) Légumes (km³) Industrie (km³) Usage domestique (km³) Consommation d’eau totale (km³)
2020 1086 725 556 906 288 1000 800 400 5761
2025 1180 789 605 986 314 1090 871 435 6270
2030 1284 859 658 1073 342 1191 947 473 6827
2035 1397 935 716 1167 372 1300 1028 515 7430
2040 1520 1018 779 1270 405 1420 1116 559 8087
2045 1653 1108 848 1382 441 1550 1211 607 8800
2050 1799 1206 922 1504 480 1693 1314 659 9577

Selon ce tableau, la consommation d’eau totale pour la production de bœuf, porc, poulet, lait et œufs,de légumes ainsi que pour l’industrie et l’usage domestique, augmenterait de manière constante entre 2020 et 2050. En 2050, la consommation d’eau totale serait d’environ 9 577 km³, ce qui dépasse largement la limite de 4 000 km³ établie par Rockström et al. (2009).

Et si on était tous végétariens ?

Il est difficile de prédire exactement comment la consommation d’eau évoluerait si tout le monde devenait végétarien, car cela dépendrait des types d’aliments consommés et des pratiques agricoles utilisées pour produire ces aliments. Cependant, je peux vous donner une estimation basée sur la réduction de la consommation d’eau liée à la production de viande et en supposant que cette eau serait réaffectée à la production de protéines végétales telles que les légumineuses.

En supposant que la consommation d’eau pour l’industrie et l’usage domestique reste inchangée, voici un tableau qui montre la consommation d’eau estimée pour la production de protéines végétales, l’industrie et l’usage domestique, de 2020 à 2050, par intervalles de 5 ans :

Année Protéines végétales (km³) Industrie (km³) Usage domestique (km³) Consommation d’eau totale (km³)
2020 1000 800 400 2200
2025 1087 871 435 2393
2030 1183 947 473 2603
2035 1287 1028 515 2830
2040 1400 1116 559 3075
2045 1523 1211 607 3341
2050 1658 1314 659 3631

Ces estimations montrent que si tout le monde devenait végétarien, la consommation d’eau totale pour la production de protéines végétales, l’industrie et l’usage domestique serait bien inférieure à la limite de 4 000 km³ établie par Rockström et al. (2009).

Cela dit, plusieurs études ont montré que l’adoption d’un régime végétarien ou végétalien peut réduire considérablement la consommation d’eau et les émissions de gaz à effet de serre associées à la production alimentaire. Par exemple, une étude publiée dans la revue Science en 2018 a conclu que l’adoption d’un régime végétalien pourrait réduire l’utilisation des terres agricoles de 75 % et l’utilisation de l’eau de 19 % à l’échelle mondiale (Poore & Nemecek, 2018).

Source: Poore, J., & Nemecek, T. (2018). Reducing food’s environmental impacts through producers and consumers. Science, 360(6392), 987-992.

L’impact positif de l’adoption d’un régime végétarien sur l’utilisation des terres agricoles

Si nous prenons en compte l’espace au sol nécessaire pour cultiver des aliments végétaux par rapport à la production de viande, l’adoption d’un régime végétarien aurait également un impact positif sur l’utilisation des terres agricoles.

La production de viande, en particulier la production de bœuf, nécessite beaucoup plus d’espace au sol que la production de protéines végétales. Par exemple, pour produire 1 kg de protéines de bœuf, il faut environ 164 m² de terres, tandis que pour produire 1 kg de protéines de lentilles, il ne faut que 0,007 m² (selon les données précédemment mentionnées dans cette conversation).

Si tout le monde adoptait un régime végétarien, la demande de viande diminuerait, ce qui réduirait la quantité de terres nécessaires pour l’élevage d’animaux et la culture des aliments pour animaux. Cela permettrait de libérer des terres pour la culture de protéines végétales et d’autres cultures alimentaires pour les humains. Comme mentionné précédemment, l’étude de Poore et Nemecek (2018) a estimé que l’adoption d’un régime végétalien pourrait réduire l’utilisation des terres agricoles de 75 % à l’échelle mondiale.

L’étude de Poore et Nemecek (2018), intitulée “Reducing food’s environmental impacts through producers and consumers”, a examiné l’impact environnemental de la production alimentaire à travers une analyse détaillée des systèmes de production de 40 000 exploitations dans 119 pays. Les chercheurs ont collecté des données sur cinq indicateurs environnementaux clés : les émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation des terres, l’utilisation de l’eau douce, la pollution de l’eau (eutrophisation) et la pollution de l’air (acidification).

L’étude a révélé que les régimes à base de plantes, tels que les régimes végétaliens, ont un impact environnemental beaucoup moins important que les régimes omnivores. Les auteurs ont constaté que la production de produits d’origine animale représente environ 83 % de l’utilisation mondiale des terres agricoles, mais ne fournit que 18 % des calories et 37 % des protéines consommées par les humains.

En examinant les scénarios d’adoption de différents régimes alimentaires, les chercheurs ont conclu que l’adoption d’un régime végétalien (sans produits d’origine animale) pourrait réduire l’utilisation des terres agricoles de 75 % par rapport à un régime omnivore. Cette réduction de l’utilisation des terres agricoles pourrait contribuer à protéger les écosystèmes naturels et à préserver la biodiversité.

De plus, l’étude a révélé que l’adoption d’un régime végétalien pourrait également entraîner d’autres avantages environnementaux, tels que :

  • Une réduction de 49 % des émissions de gaz à effet de serre liées à la production alimentaire
  • Une réduction de 50 % de l’utilisation de l’eau douce pour la production alimentaire
  • Une réduction de 49 % de la pollution de l’eau (eutrophisation) due à la production alimentaire
  • Une réduction de 50 % de la pollution de l’air (acidification) due à la production alimentaire

Les chercheurs soulignent que les consommateurs et les producteurs ont tous deux un rôle à jouer pour réduire l’impact environnemental de la production alimentaire. Ils suggèrent que les consommateurs pourraient envisager de réduire leur consommation de produits d’origine animale, tandis que les producteurs pourraient adopter des pratiques agricoles plus durables et améliorer l’efficacité de la production.

Il faut noter que l’impact sur l’utilisation des terres dépendra également des types de cultures végétales cultivées et des pratiques agricoles utilisées. Certaines cultures, comme les légumineuses, ont un rendement élevé en protéines et nécessitent moins d’espace au sol que d’autres. De plus, l’adoption de pratiques agricoles durables et la mise en œuvre d’innovations technologiques peuvent aider à optimiser l’utilisation des terres et à réduire l’impact environnemental de la production alimentaire.

Source: Poore, J., & Nemecek, T. (2018). Reducing food’s environmental impacts through producers and consumers. Science, 360(6392), 987-992. https://doi.org/10.1126/science.aaq0216

Adoption d’un régime végétarien et réduction de l’empreinte terrestre : une projection de 2030 à 2050

Voici un graphique présentant la réduction de la surface agricole nécessaire pour la production de nourriture en supposant une transition progressive vers un régime végétarien à partir de 2030 :

Ce tableau montre la diminution de la surface agricole nécessaire pour la production de bœuf, de porc, de poulet, de lait et d’œufs, ainsi que l’augmentation de la surface pour les cultures végétales, de 2030 à 2050.

Selon les tableaux présentés précédemment, en passant progressivement à un régime végétarien de 2030 à 2050, voici les gains en termes de surface au sol et de consommation d’eau :

  1. Surface au sol : En 2030, la surface agricole totale nécessaire est de 8 100 millions d’hectares (Mha). En 2050, si tout le monde adopte un régime végétarien, la surface agricole totale nécessaire diminue à 2 310 Mha. Ainsi, la réduction de la surface au sol serait de 8 100 – 2 310 = 5 790 Mha.
  2. Consommation d’eau : En 2030, la consommation d’eau totale pour la production de bœuf, porc, poulet, lait et œufs est de 5 636 km³. En 2050, si tout le monde adopte un régime végétarien, la consommation d’eau totale pour la production de ces produits d’origine animale serait de 0 km³. Cependant, il y aurait une augmentation de la consommation d’eau pour les cultures végétales. Pour estimer cette augmentation, nous pouvons considérer une augmentation proportionnelle à la réduction de la surface au sol pour les produits d’origine animale. Ainsi, l’augmentation de la consommation d’eau pour les cultures végétales serait d’environ (5 790 / 8 100) * 5 636 = 4 175 km³. Par conséquent, la réduction nette de la consommation d’eau serait de 5 636 – 4 175 = 1 461 km³.

En résumé, en passant progressivement à un régime végétarien de 2030 à 2050, on économiserait environ 5 790 Mha de surface au sol et 1 461 km³ d’eau.*

La montée des régimes sans viande : une tendance mondiale aux variations régionales

Qu’il s’agisse de protéger les animaux, de préserver les ressources environnementales ou de vivre plus sainement, les régimes sans viande sont une tendance alimentaire qui se répand dans le monde entier. La proportion de personnes végétariennes et végétaliennes varie toutefois selon les pays.

L’Inde, où le végétarisme est non seulement une question de santé ou d’éthique, mais également une philosophie de vie soutenue par les quatre principales religions du pays (hindouisme, bouddhisme, jaïnisme et sikhisme), est le pays où le pourcentage de végétariens et de végétaliens est le plus élevé selon l’enquête du Global Consumer Survey. D’après l’étude, 40 % des Indiens suivent un régime sans viande – 26 % se disent végétariens et 14 % végétaliens.

Infographie: Quelle est la popularité des régimes sans viande ? | Statista

Parmi les douze pays européens étudiés, la Suisse compte la plus grande part de personnes végétariennes et végétaliennes (15 %), bien que le pays, célèbre pour son fromage et son chocolat, ne soit pas particulièrement reconnu pour sa cuisine à base de légumes. Les Pays-Bas (10 %), l’Allemagne et le Royaume-Uni (chacun 9 %) affichent également des parts élevées sur le continent.

Cette analyse révèle qu’en France, ainsi que dans les pays voisins du sud, relativement peu de personnes suivent un régime sans viande – 6 % des Français (dont la moitié est végétalienne), 5 % des Italiens et 3 % des Espagnols.

Conclusion : quel avenir pour nos enfants?

En conclusion, cette analyse démontre que l’adoption progressive d’un régime végétarien entre 2030 et 2050 aurait des impacts environnementaux significatifs. Les gains en termes de surface au sol et de consommation d’eau sont importants, avec une économie de 5 790 millions d’hectares de surface agricole et de 1 461 km³ d’eau. Ces économies pourraient contribuer à la préservation des écosystèmes, à la réduction du stress hydrique et à une utilisation plus durable des ressources naturelles. De plus, cette transition vers un régime végétarien aurait également un impact positif sur la réduction du nombre d’animaux tués pour l’alimentation et pourrait contribuer à la diminution des émissions de gaz à effet de serre liées à l’élevage. Il est essentiel de continuer à sensibiliser la population aux implications environnementales et éthiques de nos choix alimentaires et d’encourager l’adoption de pratiques alimentaires plus durables pour préserver notre planète et ses ressources pour les générations futures.

Je suis bien conscient que tous le monde n’est pas prêt à une telle transition bien utopique alors nous pouvons explorer ensemble différentes options pour réduire notre impact environnemental et éthique lié à notre alimentation. Parmi ces options, je peux notamment citer :

  1. La réduction de la consommation de viande et de produits d’origine animale : Plutôt que de devenir complètement végétarien, certains peuvent choisir de simplement réduire leur consommation de viande et de produits d’origine animale. Des initiatives comme “Meatless Monday” (Lundi sans viande) encouragent les personnes à réduire leur consommation de viande une fois par semaine.
  2. La consommation de viandes plus durables : Les personnes qui ne souhaitent pas renoncer complètement à la viande peuvent opter pour des viandes plus durables, comme le poulet ou la dinde, qui ont une empreinte écologique inférieure à celle du bœuf et du porc.
  3. L’adoption d’un régime flexitarien : Un régime flexitarien est un régime alimentaire principalement végétarien, mais qui permet occasionnellement la consommation de viande et de produits d’origine animale. Cette approche offre une plus grande flexibilité tout en ayant un impact positif sur l’environnement.
  4. La consommation de produits locaux et de saison : Acheter des produits locaux et de saison contribue à réduire l’empreinte carbone liée au transport des aliments et soutient les agriculteurs locaux.
  5. Le soutien à des pratiques agricoles durables : Encourager et soutenir les agriculteurs qui pratiquent une agriculture durable, respectueuse de l’environnement et du bien-être animal, peut contribuer à un système alimentaire plus responsable.

 

Il est évident que la viande animale devienne un aliment plus cher à l’avenir en raison de divers facteurs, tels que la croissance démographique, la raréfaction des ressources naturelles, les coûts de production et les préoccupations environnementales. Ces facteurs vont rendre la production de viande moins rentable et moins durable, entraînant une augmentation des prix.

Si les prix de la viande augmentent considérablement, cela va inciter davantage de personnes à adopter un régime plus végétarien, même si elles ne le souhaitent pas initialement. De plus, les préoccupations environnementales et éthiques liées à la production de viande pourraient également influencer les choix alimentaires des consommateurs.

De plus, l’innovation dans le secteur de la production alimentaire, comme les protéines alternatives à base de plantes et la viande cultivée en laboratoire, vont rendre ces options plus abordables et attrayantes pour les consommateurs. Si ces alternatives deviennent plus accessibles et moins coûteuses que la viande traditionnelle, il est sur que davantage de personnes adopteront un régime plus végétarien, même si ce n’était pas leur intention et désir initiale.

About Author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.